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Sommaire : - Extrait de "Candide" de VOLTAIRE, - le Roi BEHANZIN, - l'éruption de la montagne Pelée, - 1914 à 1945, x
Un peu d'histoire....de la Martinique...
Ans 150 à 600 après Jésus-Christ. Les premiers habitants : les Arawaks étaient originaires de la forêt tropicale d’Amérique du Sud. Les Indiens Arawaks s’installent au nord de la Martinique. Pécheurs, agriculteurs et ont sans doute été attirés par la fertilité de la zone volcanique. À la suite d’éruptions de la montagne pelée, l’île est désertée pendant plus d’un siècle. Par la suite les Arawaks réapparurent ainsi qu’une autre civilisation originaire elle aussi de la forêt tropicale d’Amérique du Sud : les Caraïbes. Les Arawaks redoutaient les Caraïbes, tribu belliqueuse, sanguinaire et anthropophage (à l’égard des jeunes hommes ennemis et à l’exception des femmes Arawaks qu’ils se gardaient). Ces deux peuples, n’étaient pas assez éloignés l’un de l’autre : leurs langues sont proches et leur mode de vie également. Au début du VIIe siècle, ces Indiens farouches refoulèrent et exterminèrent les Arawak. Rappelons que les Caraïbes se nommèrent eux-mêmes : Kalinas (les Espagnols déformeront ce mot en «Canibas » d’où sortira le mot cannibales ou « mangeurs d’hommes » LES CARTES Lorsqu’on analyse les cartes géographiques de la Martinique on s’aperçoit diverses thématiques. Certaines cartes semblent avoir été faites dans un but mercantile afin de faciliter les échanges économiques, à caractère maritime, militaire, religieux (évêchés, lieu de pèlerinage, contrées à évangéliser), positionnement de lieux de production. La plupart des cartes ont été dressées par des géographes qui ne se sont jamais rendus physiquement sur l’île. LA DÉCOUVERTE. Christophe Colomb (1451-1506) âgé de 51 ans lors de son quatrième voyage transatlantique du 15 juin 1502 aborda la Martinique. Il était accompagné de son second fils de 11 ans (Hermando) et de son frère Bartolomé. Les Colomb et son équipage auraient débarqué en Martinique sur la plage de l’actuelle commune du Carbet pour se ravitailler en eau après leur traversée de l’Atlantique. Dans son récit intitulé « histoire des Indes » Bartholomé de La Casas évoqua l’arrivée de l’expédition à la Martinique en ces termes : « il y eut un temps favorable il vit l’île que nous appelons, du nom que lui donne les Indiens : Matinino. L’amiral Colomb permis à ses gens de sauter à terre, pour qu’ils puissent se rafraîchir, prendre du bon temps, laver leur linge et se munir d’eau et de bois. Ils restèrent là, trois jours, et en partirent en naviguant entre les nombreuses îles. Aussi paradoxal que cela puisse paraître, Bartholomé de la Casas sans oublier D’Anghiera historien royal de la cour d’Espagne ont été les premiers Espagnols à se lever contre les exactions de leurs compatriotes et qui témoigneront de l’anéantissement des Indiens dans l’ouvrage sur la « Destruction des Indes » Les Espagnols délaissent les petites Antilles qui ne possèdent pas les richesses recherchées, en plus qu’ils devaient faire face aux guerriers sauvages belliqueux qui n’entendent pas se soumettre facilement et surtout par les nouvelles maladies amenées par les conquistadors, maladies contre lesquelles ils n’étaient pas immunisés. Les rivalités et les guerres de l’Europe se traduisent dans le bassin caraïbe par des conflits, blocus, expéditions punitives, razzias, conquête et reconquête successive des îles ou de leurs ports principaux. Des restitutions et des échanges opérés au gré des traités ou des rançons, modifient constamment la souveraineté des petites Antilles. Les enjeux économiques contribuent à rendre ces îles très attrayantes pour les royaumes d’Europe (production de denrées tropicales : de sucre de canne notamment à la fin du XVIIe siècle, mais également de l’indigo qui concurrence et précipite le déclin des producteurs de l’albigeois). Le commerce des nations européennes se développe alors proportionnellement à leurs possessions coloniales d’Amérique. Les Européens ont besoin de main-d’oeuvre servile pour exploiter leur colonie. Un nouveau trafic se développa alors. Celui de la traite négrière transatlantique qui assure le développement économique des ports de France comme de Nantes et Bordeaux. Les Antilles seront donc un enjeu économique majeur pour les métropoles européennes.
Ici, naît Joséphine de BEAUHARNAIS
« hé ! Mon Dieu ! Lui dit Candide en hollandais, que fais-tu là, mon ami, dans l’état horrible où je te vois ? » « j’attends mon maître, M. Vanderdendur, le fameux négociant, répondit le nègre. » « Est-ce M. Vanderdendur, dit Candide, qui t’a traité ainsi ? » « Oui Monsieur, dit le nègre, c’est l’usage ». « On nous donne un caleçon de toile pour tout vêtement deux fois l’année. Quand nous travaillons aux sucreries, et que la meule nous attrape le doigt, on nous coupe la main ; quand nous voulons nous enfuir, on nous coupe la jambe : je me suis trouvé dans les deux cas. » « C’est à ce prix que vous mangez du sucre en Europe. »
Cet autodidacte a l'érudition universelle, est considéré comme une référence sur l'histoire des Antilles. Citons certains de ses ouvrages : " Recherches Statistiques sur l'esclavage colonial et sur les moyens de le supprimer ", " Histoire Physique Des Antilles ", parmi une importante production variée. Aujourd'hui 2 Villes lui rendent hommage : Fort-de-France et Rennes.
Victor Schoelcher, secrétaire d’État à la marine et aux colonies est un homme très important à cette période. Il est l’ennemi juré de BISSETTE qui a refusé de le nommer à la Commission D’Émancipation. Ses amis se mobilisent pour faire réparer cette injustice. Des émeutes s’ensuivent.
Il quitte la Martinique en 1906 et meurt en Algérie quelques mois plus tard. Sa dépouille retrouvera le sol natal en 1928.
Éruption volcanique de la montagne Pelée. Destruction de Saint-Pierre qui fait 28 000 victimes. Les 8 jours précédents, il y eut de nombreux signes précurseurs tels que : - secousses sismiques, crues de la Rivière Blanche, - cendres sur la ville de Saint-Pierre, - températures très élevées, assèchement de la Rivière Blanche, - détonations et éclairs sur le cratère, le 5 mai : pluie de cendres sur Macouba, coulées de boue dans la Rivière Blanche (23 morts) et raz-de-marée, laves brûlantes dans lesquelles émergeait la cheminée de l’usine Guérin engloutie sous le flot ainsi que 10 personnes qui s’y trouvaient et parmi elles, le fils Guérin. Malgré cela aucune décision n’a été prise par le gouverneur de la Martinique M. MOUTTET, car il faut savoir que pour le 11 mai 1902 les Pierrotins sont invités à retourner aux urnes (2e tour des élections législatives). Le 7 mai, des nuées ardentes sont déjà observées. Le gouverneur de l’île à la suite de sa visite précédente le soir même, fait publier une note rassurante concluant qui n’y avait pas de danger pour la population. Les habitants de Saint-Pierre pensent aussi qu’ils sont à l’abri loin du volcan situé à environ de 6 à 7 km.
Une nuée ardente faite de gaz enflammé, de cendres et de blocs incandescents détruit en quelques secondes de la ville et les navires en rade.
et 2 survivants : - le prisonnier : Louis CYPARIS (précédemment arrêté par les gendarmes après s’être constitué prisonnier sous l’emprise de l’alcool) - le cordonnier : Léon Compère. Saint-Pierre est rayé de la carte,
Louis CYPARIS sera gracié par la suite.
trouvé mort, noyé et ligoté à Fond Bourvet.
Georges Achille Marie-Joseph ROBERT (1875 , 1965), arrive à la Martinique à bord de la "Jeanne-d'Arc" en septembre 1939. Il disposait du croiseur "Émile Bertin ", du porte-avions « Béarn » , des croiseurs auxiliaires : "Barfleur", "Quercy", "Estérel"...ainsi que d'une importante garnison. Après la débâcle de l'armée française en juin 1940, Pétain le nomme : Représentant légal de l'ordre de Vichyssois et Haut-commissaire de la France aux Antilles, il entend préserver ainsi la souveraineté nationale sur les colonies. Il veillera plus particulièrement aux réserves d'or de la Banque de France entreposées provisoirement aux forts DESAIX. Il est fortement et à juste titre décrié par les Antillais et les Guyanais qui lui reprochent ses excès autoritaires, l'accaparement des ressources rares disponibles (vivres notamment) et surtout un mépris affiché à l'égard de la population de couleur. On lui reproche également de ne pas avoir fait le choix du général de Gaulle et d'avoir entravé la dissidence par des moyens répressifs. Mais, à mesure des événements, la population et de nombreux éléments militaires marquaient leur désir de se joindre à ceux qui combattent l'ennemi. Pendant de nombreux mois, l'amiral Robert recevait de ses administrés d'innombrables pétitions l'adjurant de laisser ce territoire ardemment français faire son devoir envers la France. Il quitte contraint et forcé l'île en juillet 1943. La vacance du pouvoir est aussitôt remise entre les mains de Henri HOPPENOT, ambassadeur de la France combattante à Washington et du nouveau gouverneur de la Martinique PONTON venu d'Afrique équatoriale.
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